Détermination
Répartition au Sahara
Dans le Tafilalet, Anabasis syriaca est une plante caractéristique des terrasses limoneuses des oueds. Elle pousse donc sur des sols peu salés, relativement secs mais régulièrement inondés ; nous ne l'avons pas rencontrée en bordure des chotts.
Tiges / Feuilles
Boutons / Fleurs
Fruits / Graines
Intérêt pastoral
Références botaniques
floramaroccana.fr | Alain Dobignard
africanplantdatabase.ch | (CJB Genève)
gbif.org | Global Biodiversity Information Facility
[Extrait de la "Flore de l'Afrique du Nord" de R. Maire]
Anabasis syriaca Iljin ≡ Anabasis aphylla subsp. africana (Murb. ex H. Lindb.) Maire ≡ Anabasis aphylla L.
Plante vivace. Arbrisseau à port d'Ephedra, très rameux, à rameaux dressés, articulés, les jeunes herbacés et d'un beau vert foncé, jamais brouté. Tronc pouvant atteindre 1,5 cm diam., rameux dès la base, couvert, ainsi que les rameaux, d'un rhytidome fissuré, gris-brun, peu épais.
Rameaux herbacés, articulés, à entrenœuds longs, pouvant atteindre 20 x 2,5 mm.
Feuilles opposées, à parties libres réduites à une cupule courte, verte, largement marginée, scarieuse, à sommets obtus ou ogivaux, avec un mucron calleux, ± carénés sur le dos, à carènes non décurrentes; aisselles longuement et densément ciliées-laineuses, à laine blanche. Structure anatomique de la feuille : partie libre nettement bifaciale; épiderme inférieur fortement cutinisé; hypoderme aquifère formé d'une assise de cellules; puis chlorenchyme palissadique en une assise; puis une assise de cellules subpalissadiques, subcubiques; puis parenchyme aquifère avec de nombreuses cellules à mâcles d'oxalate calcique, entourant complètement la nervure unique; puis épiderme interne peu cutinisé, à nombreux stomates non enfoncés.
Fleurs solitaires à l'aisselle des feuilles supérieures des ramules, formant des épis peu denses, pouvant atteindre 4 cm (6 cm à la fructification). Feuilles florales formant une cupule plus étalée que les cupules végétatives, du reste semblables. Fleurs ♂♀ pourvues de 2 bractéoles, sessiles. Bractéoles peu visibles, lancéolées-cymbiformes, à sommet incurvé, aigu ou obtus, mucroné, largement scarieuses aux bords, carénées sur le dos, très concaves sur le ventre, presque condupliquées, ± laineuses sur les marges à la base, 1-2,5 mm long., < fleur.
Périanthe à l'anthèse ovoïde, 2-2,5 mm long., à 5 sépales inégaux, tous obtus et membraneux, les 3 externes largement ovales, avec une carène transversale près de la base, les 2 internes oblongs, sans carène, tous longuement laineux sur les marges à la base.
Etamines 5, à filets blancs, insérés sur un disque peu élevé, portant dans les espaces interstaminaux des staminodes linéaires-oblongs, atteignant 0,7 mm, ± laineux extérieurement vers le sommet; filets aplatis, un peu renflés au milieu ou progressivement dilatés vers la base; anthères jaunes, exsertes, oblongues, cordées à la base, obtuses, à peine papillées au sommet, ≈ 1 mm; ovaire arrondi, comprimé dorsalement, lisse ou à peine papilleux vers le sommet, atténué un un style épais, presque nul, divisé en 2 stigmates courts, obovés, papilleux sur leur face interne.
Périanthe fructifère accrescent, papyracé, à 3 sépales externes ailés, à 2 sépales internes aptères; ailes blanchâtres, brunâtres ou brun-purpurascent clair, membraneuses, orbiculaires-subréniformes, finement striées en éventail, à marge entière, dressées et conniventes, pouvant atteindre dans leur ensemble 9-10 mm diam.
Fruit ≈ 2-2,5 mm diam., inclus dans le périanthe fructifère, subglobuleux ou ovoïde-comprimé; Péricarpe assez épais, ± charnu, séparable de la graine.
Graine verticale, lenticulaire, à tégument membraneux; embryon vert, enroulé en spirale presque plane; radicule infère ou un peu ascendante.
Floraison : septembre-octobre.
Milieux : Steppes argileuses des régions arides.
Aire géographique : Le type (ssp, eu-aphylla) Russie méridionale et Touran ; ssp. africana : de la Syrie à l'Iran.
Observations : L'Anabasis aphylla, qui est toujours respecté par les herbivores, contient plusieurs alcaloïdes, dont les principaux sont l'anabasine et la lupinine; la plante nord-africaine (tout au moins celle des steppes du Maroc oriental) est toutefois bien moins riche en alcaloïdes que la plante de Russie (environ 2,8 0/00 du poids sec, au lieu 23 0/00)